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Vas-y ça me perturbe : je regarde la dernière vidéo des revues du monde sur la beauté, et l'introduction commence à parler de...

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Vas-y ça me perturbe : je regarde la dernière vidéo des revues du monde sur la beauté, et l'introduction commence à parler de "privilège de la beauté" (en citant les études qui montrent que les personnes considérée comme belles ont tendance à être mieux payées et moins punies, etc), et puis ensuite tout le développement sert à dire que cette notion de beauté elle est quand même super culturelle, construite, et subjective.
Mais du coup : à quel moment est-ce qu'on tire la conclusion logique que "ptet du coup il faudrait arrêter de parler de privilège de la beauté" ?

J'veux dire un truc que je trouve marquant au début de la vidéo, c'est quand elle parle d'Hélène de Troyes, réputée plus belle femme au monde au point de déclencher des guerres et tout, et qui n'est... même pas décrite.
Ou plutôt si : on décrit les attributs qui pointent en fait vers sa richesse. Elle a une longue robe (chère, car le tissus c'est cher), des cheveux qu'elle a le temps d'entretenir, et des bras bien blanc de meuf qui va pas bronzer par inadvertance parce qu'elle fait des travaux en plein air. C'est tout.
Du coup, ce qui mettait Hélène au centre de l'attention, c'est pas qu'elle était "belle" (ce qui veut pas dire grand chose, la preuve : c'est tellement pas intéressant à quoi elle ressemble la go que personne se donne la peine de la décrire). C'est qu'elle est riche / noble et que ça se voit.

Globalement, y'a pas de privilège de la beauté, y'a des privilèges de classe (t'as la thune pour payer tout le maquillage voir les chirurgie, ou juste avoir un bon régime alimentaire et faire le sport que tu veux) ou lié à plein de normes (ce truc où on va associer la beauté à une féminité ou masculinité hégémonique et blanche, donc ça pose des questions de racisme, de queerphobie, de validisme, etc Autant de trucs objectifs), et PARCE QUE t'as tous ces privilèges là, tu vas être considéré comme beau/belle.

Dire qu'il y a un privilège de la beauté c'est très clairement inverser les causes et les conséquences. Et je trouve surprenant que des gens qui font de la vulga scientifique, qui sont sensé savoir que cause et corrélation c'pas pareil, se rendent pas compte de ça.

Et là on pourrait se dire "oui mais osef, écoute, en quoi ça dérange ?"
Et en fait ça dérange parce que, puisque la beauté est subjective, dire qu'il y a un "beauty privilege", c'est placer une analyse qui se prétend "objective" (on parle de privilège, donc de sociologie, ça fait sérieux) sur des trucs qui sont en fait subjectifs.
Et ça, c'est la porte ouverte pour dire n'importe quoi (surtout dans un paradigme militant où les "privilégiés doivent rester à leur place et se taire" : ça devient une manière parfaitement arbitraire de faire taire n'importe qui. C'est dangereux).

15.3.2025 14:30Vas-y ça me perturbe : je regarde la dernière vidéo des revues du monde sur la beauté, et l'introduction commence à parler de...
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Du suuuuucre (vege pas vegan)Je viens d'avoir une révélation.Genre j'aime bien le flamby. Mais bon ça reste à base d'œuf. Or l'œuf,...

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Du suuuuucre (vege pas vegan)


Je viens d'avoir une révélation.
Genre j'aime bien le flamby. Mais bon ça reste à base d'œuf. Or l'œuf, c'pas ma passion (euphémisme).
Et donc là, par inadvertance, j'ai acheté de la pana cota au caramel. Je pensais prendre de la pana cota aux fruits rouges dans cette marque que j'aime bien et qui était en promo. Mais j'ai pas tout lu : c'était au caramel.
Du coup ça goûte un peu le flamby.
MAIS c'est pas du flan. C'est de la pana cota.
Aka au lieu d'une base œuf, c'est une base crème.
Et c'est genre tellement meilleur o.O

(Breeeef encore un jour où quand on enlève les œufs à une recette où on les pensait essentiel, bah on l'améliore xD)
(Je m'étais dis pareil la première fois que j'ai mangé du tiramissu vegan à une soirée à Nancy)

15.3.2025 13:26Du suuuuucre (vege pas vegan)Je viens d'avoir une révélation.Genre j'aime bien le flamby. Mais bon ça reste à base d'œuf. Or l'œuf,...
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Du coup j'ai fini de lire "Du thé pour les fantôme" de Chris Vulkisevik, et j'ai bien aimé.C'est wierd, parce que y'a plein d'éléments...

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Du coup j'ai fini de lire "Du thé pour les fantôme" de Chris Vulkisevik, et j'ai bien aimé.
C'est wierd, parce que y'a plein d'éléments dont je vois bien que ça aurait pu me sortir du truc. C'est un équilibre fragile. Mais dans la lecture que je fais du livre, j'aime bien considérer que les deux sœurs sont pas vraiment littéralement des sœurs, que c'est juste une métaphore pour parler de différentes versions de nous même (ce qui est cohérent avec cette histoire de nom qui dit qui t'es et d'outrenom qui dit qui t'es pas).
I mean basiquement Félicité et Égonia ont des propriétés similaires, qui pourraient être des métaphores du même trait. Like entre "dire uniquement la vérité même si ca blesse" et "tuer des trucs chaque fois que tu parles parce que t'as des papillons toxiques qui sortent de ta bouche pour chaque mot prononcé", ça m'envoie la même vibe. Y'a plein de trucs chez les deux perso que je trouve autiste codé, sauf que Félicité est une version de l'autisme qui se masque, qui a l'air sage, tandis que Egonia et la version de l'autisme qui échoue à se masquer.
Et l'histoire permet à ces deux versions de faire la paix.
Et puis ça parle aussi des violences qui sont reproduites de génération en génération, et de casser le cycle (et on pourrait remonter super loin, mais on s'arrête généralement aux parents qu'on a connu, et aimé malgré leurs défauts, sans forcément etendre l'empathie aux ancêtres plus lointain qu'on n'a jamais rencontré et qui anyway sont décédés).
(Je suis pas convaincu par cette histoire de nom mais c'est parce que j'ai un pb avec le destin, et ça m'empêche pas de reconnaître ce que ça essaie de figurer : aka la part de déterminisme / influence de ce dont on hérite et qu'on ne choisi pas)

14.3.2025 12:42Du coup j'ai fini de lire "Du thé pour les fantôme" de Chris Vulkisevik, et j'ai bien aimé.C'est wierd, parce que y'a plein d'éléments...
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Des fois, je repense a cette citation de Carmen Maria Machado dans "Dans la maison rêvée" qui dit "car lorsque nous refusons à un groupe...

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Des fois, je repense a cette citation de Carmen Maria Machado dans "Dans la maison rêvée" qui dit "car lorsque nous refusons à un groupe la possibilité même de ses méfaits, c'est son humanité toute entière que nous nions" [p.86] et j'ai envie de la repartager.
J'ai envie qu'on intègre ça, vraiment : que donner toujours raison à un groupe en raison de son identité, c'est presque aussi dangereux que de lui donner toujours tort. Ça sonne mieux, mais c'est tout aussi déshumanisant, et c'est donc tout autant au detrimant du groupe en question.

14.3.2025 12:05Des fois, je repense a cette citation de Carmen Maria Machado dans "Dans la maison rêvée" qui dit "car lorsque nous refusons à un groupe...
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C'est vrai que c'est super intéressant les biopics (je viens de regarder la dernière vidéo de Bolchegeek sur la chaine de l'huma), pas...

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C'est vrai que c'est super intéressant les biopics (je viens de regarder la dernière vidéo de Bolchegeek sur la chaine de l'huma), pas tellement parce que c'est vrai, ni parce que c'est de la fiction, mais parce que ça rend plus facile de trier entre les deux.
Quand j'en regarde, c'est presque un jeu de reconnaitre d'instinct, sans spécialement (ni même du tout) connaitre la vie de la célébrité mise en avant, ce qui est fictif. J'en suis pas sûr, mais je me dis "ça, j'u crois moyen". Et je m'en vais comparer avec la page wikipédia ou whatever source pour voir si mon intuition est bonne (elle l'est la plupart du temps / de plus en plus, avec l'entrainement).
Y'a des éléments qui existent parce que narrativement ils marchent bien, et c'est peu probable que la vraie vie de vrais gens colle aussi bien à ce qui arrange les scénaristes/écrivains.
Ensuite, quand on regarde de la fiction qui n'est basée sur aucun fait réel, et on retrouve ces mêmes éléments qui font dire "hum c'est trop bien ficelé, si c'était un biopic, j'irais vérifier", et on gagne en media litteracy.

13.3.2025 15:04C'est vrai que c'est super intéressant les biopics (je viens de regarder la dernière vidéo de Bolchegeek sur la chaine de l'huma), pas...
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J'ai regardé (enfin juste écouté en vrai bref) cette vidéo sur le roman "Yellow face" de R F Kuang.J'ai pas lu le roman en question...

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J'ai regardé (enfin juste écouté en vrai bref) cette vidéo sur le roman "Yellow face" de R F Kuang.
J'ai pas lu le roman en question (même si j'avais lu Babel de la même autrice. Je l'avais trouvé très intéressant, et aussi super satisfaisant dans le degré d'infodump linguistique, même si j'étais pas ultra fan de la fin. J'crois que l'autrice avait conscience du côté trauma-porn qu'elle pouvait générer tho). Mais y'a tjs eu qqch qui me semblait bizarre dans le plot, que j'arrivais pas tout a fait à cerner : c'est l'histoire d'une jeune autrice blanche (et raciste) qui n'a pas bcp de succès contrairement à sa pote asiatique, donc quand ladite pote décède, l'héroïne décide de voler son manuscrit inachevé pour le finir et publier à son nom (enfin à son nouveau pseudo). Et c'est là qu'elle rencontre le succès (qui lui pète un peu à la gueule).
Mais genre, en fait la vidéo met assez bien le doigt sur le truc : ça part du principe que c'est la qualité d'un texte qui fait son succès. Et c'est genre... un peu naïf ?
Je sais pas, si j'avais voulu écrire ce genre d'histoire ça aurait donné un truc du genre : l'héroïne (blanche, ou disons dans une certaine catégorie de population bien reprédentée dans l'édition) publie des livres qui marchent plutôt pas mal mais pas non plus au point de lui faire gagner le pullizer ou whatever prix, pendant que sa pote (asiatique, ou d'une marge sous représentée dans l'édition) essuie les refus editoriaux. Et puis ladite pote meurt et l'héroïne decide de voler les manuscrits refusés de sa pote, de les éditer un peu pour enlever les trucs (un peu trop spécifiques de l'expérience marginalisée de sa pote) qui lui parlent pas, et profite de son réseau et de ses premiers petits succès pour faire publier à son nom. Et c'est là qu'elle rencontre un maxi-succès critique (qui lui pète un peu a la gueule).

Enfin jsp, je trouve ca donnerait un commentaire plus intéressant sur le milieu du livre et sur cet espèce d'ambiance de la capitalisation sur la diversitay, à la fois des autaires et de leurs œuvres : y'a ce truc où tout le monde veut son petit cookie, dire que t'as lu/publié/aimé tel texte qui aborde tel sujet engagé/avec de la représentation tavu. Mais c'est mieux si ça aborde ces sujets d'une manière qui soit plutôt dirigée vers les gens qui sont pas spécialement concernés par ça : parce que c'est ces gens qui sont editaires, libraires, journalistes, juréés de prix, etc. C'est euls qui doivent comprendre et aimer parce que c'est euls qui vont décider si y'aura une promo d'enfer sur ton livre (avec plein de SP, des affiches dans le metro, des tournées dans les librairies, etc), ou s'il va devoir compter sur le bouche à oreille, ou s'il ne va juste pas sortir du tout t'as qu'à faire de l'autoedition si vraiment t'y tiens, à sortir ton truc.
Y'a mille facteurs en dehors de la qualité "intrinsèque" d'un livre qui va faire son succès.
Globalement si tu voles le manuscrit qu'Amelie Nothomb voulait envoyer à Albin Michel, bah tu vas pas faire les mêmes ventes qu'elle aurait fait. Et globalement c'est tellement la merde de chercher un éditeur que j'ai du mal à envisager que quiconque se donne toute cette peine pour un livre qu'est même pas le sien xD

Après bah j'ai pas la même expérience que R F Kuang. Elle, pour autant qu'on puisse en voir sur internet, elle a connu que le succès. Elle a pas du autant que moi relate à Martin Eden. C'est logique qu'elle ai envie d'attribuer son succès à des causes internes et pas à je ne sais quel coup de bol.

Mais bref : la vidéo était intéressante u.u

12.3.2025 23:07J'ai regardé (enfin juste écouté en vrai bref) cette vidéo sur le roman "Yellow face" de R F Kuang.J'ai pas lu le roman en question...
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Une fois est pas coutume j'vais parler d'un livre que j'ai pas fini mais j'ai une qu'est pour les gens qui ont lu "Du thé pour les...

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Une fois est pas coutume j'vais parler d'un livre que j'ai pas fini mais j'ai une qu'est pour les gens qui ont lu "Du thé pour les fantômes" de Chris Vulkisevic.

Pour le contexte y'a deux sœurs, qui ont été élevée au même endroit par la même mère, mais pas du tout pareil.

  • L'ainée, Felicité, a été adorée par sa mère, au point que c'était étouffant, et que ça l'a empêchée de faire certaines choses (comme voyager pour découvrir des thés rares, à la place elle les fait infuser pour les fantômes). Au global c'est qq1 d'assez sage, qui est incapable de mentir (sauf à elle-même, un peu, mais du coup comme elle y croit c'est pas vraiment un mensonge I guess).
  • La cadette, Egonia (que sa mère a voulu appeler Agonie mais la sage femme a eu pitié et a cjangé ça) a été ignorée et mal-aimée. Elle a aussi des pouvoirs, mais différents : au lieu de voir les fantômes elle a une salive qui fait pourir les aliments dans sa bouche (ou pousser des fleurs carnivores quand elle crache), et y'a des papillons qui sortent de sa bouche quand elle parle qui font mourir les trucs sur lesquels ils se posent. Du coup elle passe littéralement son enfance avec une muselière (du coup les papillons s'en prennent juste à elle et en qq mois elle perd toutes ses dents) à manger les dechets de sa mère et de sa sœur. Adulte, elle est quasi illettrée et pas mal vénère.

Et bref donc l'histoire c'est que la mère meurt, et que les deux sœur, qui sont en froid depuis trente ans, se parlent a nouveau. Mais elles s'entendent quand même pas et y'a pas mal de tensions entre les deux. Plein de reproches et de non dits.

Et donc ma question, si vous avez lu le livre, est-ce que vous avez pris parti pour une des deux sœurs et si oui laquelle ? (Dans la première moitié du livre je précise, je suppose que c'est susceptible de changer ensuite, mais ce serait une 2e question)

Oui, pour Félicité, au sens où je comprends qu'elle soit vénère après sa sœur
Oui, pour Egonia, au sens où je comprends qu'elle soit vénère après sa sœur
Non, je ne me suis initialement attaché à aucune des deux
Non, je me suis initialement attachéé autant aux deux, je comprends leurs deux points de vue
(J'ai pas lu mais j'veux voir les réponses)

11.3.2025 17:16Une fois est pas coutume j'vais parler d'un livre que j'ai pas fini mais j'ai une qu'est pour les gens qui ont lu "Du thé pour les...
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PS: Pensées sur la colère, longEt en vrai en faisant bien cette distinction entre "expression d'une émotion forte (la colère)" et...

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PS: Pensées sur la colère, long


Et en vrai en faisant bien cette distinction entre "expression d'une émotion forte (la colère)" et "expression de pensées pertinentes", on évite en fait deux écueils : à la fois juger comme faussement pertinent des choses qui sont en fait juste de la colère qui déborde (mais qui est bien empaquetée)... et juger comme irrecevables des propos pourtant intéressants parce qu'ils sont émis par une personne dont on se rappelle des choses qu'elle a pu dire au moment où elle en était encore au stade de l'expression de la colère (avec son lot de trucs qui débordent et qui, de fait, n'étaient pas recevables).

10.3.2025 14:18PS: Pensées sur la colère, longEt en vrai en faisant bien cette distinction entre "expression d'une émotion forte (la colère)" et...
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Pensées sur la colère, longY'a des jours comme ça, ma voisine est en crise. Du coup elle hurle des insultes. Là j'crois elle les hurle...

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Pensées sur la colère, long


Y'a des jours comme ça, ma voisine est en crise. Du coup elle hurle des insultes. Là j'crois elle les hurle par la fenêtre, du coup je l'entends mieux que d'habitude (et puis des fois des passants lui repondent like "mais ça va pas bien madame. Faut arrêter de gueuler là").
Et genre... c'est régulier depuis que j'ai déménagé. Je le prend pas personnellement.
Mais j'crois ça entretien mon rapport conflictuel à la colère 🤔
Like : j'aime vraiment pas c'que ca donne quand ca déborde. Y compris quand ca déborde sous des formes moins spectaculaires qu'une voisine qui passe plusieurs heures à traiter la terre entière de fils de pute.
C'est pas la seule émotion qui déborde la colère. Mais les autres c'est moins sale. Si c'est la tristesse par ex, c'est nul aussi, mais ça nous regarde. Si c'est l'amour ou la joie, et ben c'est trop chouette.
Mais la colère ça salit vraiment tout, et ça détruit des relations (y compris juste des relations de voisinage, mais aussi de travail, de groupe/communaité, de famille, d'amitié, d'amour)

Et j'crois au final c'est pour ça que j'ai du mal avec les discours sur "la colère est légitime".
Je préfère dire "la colère existe", et aussi "les raisons de la colère sont légitimes" ce qui permet de rester focus sur ces raisons là et pas de se vénère sur le machin d'à côté qui a rien demandé (comme ce passant qui promenait juste son chien et qui s'est pris une bordée d'injures sur la gueule parce qu'il a pris la mauvaise rue).
Ce que je veux dire c'est : parfois on a toutes les bonnes raisons d'être en colère de base, et comme l'émotion est puissante ça peut sembler cohérent de se laisser porter par elle (par ex pour militer, se faire entendre). Mais en fait : c'est pas parce que la colère est légitime que tout ce qu'on fait avec l'est aussi.
Et j'crois que c'est un truc dont il est important de se rappeler.
Et quand on fait l'effort de s'en rappeler, on se rend compte que pour produire quelque chose de pertinent avec la colère, il faut nécessairement la transformer : Ne serait-ce que pour avoir le recul qui permet d'identifier les vraies raisons qui l'alimentent et pas taper à l'aveugle sur des trucs qui ont l'air attenant.
Que ça devienne pas de la haine quoi.

Y'a Elisabeth Wheatly, une autrice sur insta (qui fait des vidéo humoristiques notamment avec le perso de bookgobeline, c'est comme ça que je la connait, j'crois pas qu'elle soit traduite en français) qui explique qu'elle a pour principe de ne pas écrire des personnages pour lesquels elle n'a pas d'empathie. Et je trouve c'est un bon principe.

Of course des fois on est juste dans l'émotion et c'est ok. Ça prend du temps de transformer la colère initiale et on a le droit de l'exprimer avant ça. Mais jsp j'aimerais qu'on soit mieux arméés, quand on reçoit la colère des autres, à faire le tri entre "cette personne a une réaction émotionnelle forte" et "cette personne a un propos intéressant", sans confondre les deux parce qu'on reconnait les raisons intiales de la colère et qu'on a fait un raccourci "donc c'est légitime".

10.3.2025 13:38Pensées sur la colère, longY'a des jours comme ça, ma voisine est en crise. Du coup elle hurle des insultes. Là j'crois elle les hurle...
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Ces derniers jours comme j'allais vraiment pas bien, j'ai regardé trop de vidéos sur youtube. En particulier celle de la chaîne "Drawfee...

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Ces derniers jours comme j'allais vraiment pas bien, j'ai regardé trop de vidéos sur youtube. En particulier celle de la chaîne "Drawfee show" où basiquement chaque fois y'a quatre artistes qui montrent la réalisation d'une illustration (sur un thème/contrainte) en accéléré, et commentent leur processus créatif sous les encouragements des autres "oww, that's so coooool". Et en fait ça me facsine parce que, au delà du côté satisfaisant parce que c'est des illustrataires de talent et donc les résultats sont stylés et c'est cool de les voir se créer, leur manière d'envisager des perso est diamétralement opposée à la mienne.
Like c'est logique, on a pas le même média.
Mais en vrai : en gros de mon côté ce qui m'intéresse c'est les histoires, et ce qu'elles me permettent de dire, et j'invente un lore qui va être au service de ça (ou j'en reprend un que je mets au service de ça, si je suis en mode réécriture d'un mythe ou quoi), et mes personnages ont à peine une apparence à part si, ponctuellement, j'ai besoin qu'iels soient comme ci ou comme ça pour dire ce que j'ai envie de dire (et si y'a des descriptions c'est principalement parce que je le rappelle que les lectaires préfèrent quand y'en a).
Les illustrataires de drawfee c'est l'inverse : iels créént des personnages avec un look, une esthétique qui est stylée, qui implique des caractéristiques (par ex "oh je voulais que ce bracelet soit une source de lumière parce que je voulais jouer sur les éclairages, du coup ça a l'air magique, du coup j'imagine que ce perso est un genre de sorcier avec de puissants artefacts"), et ca donne un lore ("donc c'est un monde avec des artefacts magiques"), et éventuellement une fois qu'on a tout ça on peut raconter une histoire avec.

Et en fait je comprends l'attrait de l'autre sens. I mean j aurais pas passé trois jours à regarder ces gens dessiner sinon.
Mais y'a quand même un truc qui me frustre parce que j'ai l'impression que cette approche là est plus facilement populaire (on peut tous ce mettre d'accord sur le fait que machine avec ses cornes sur la tête elle est stylée) et plus difficilement intéressante (parce que le fait de raconter qqch ça arrive en tout dernier).
Et qu'au final on manque de place pour des histoires qui ont d'abord qqch à raconter 🤔

L'autre jour j'ai vu passer un appel à texte sur les "backroom", aka un lore d'internet sur des espaces liminaux et labyrinthiques qui ont droit a tout un wiki. Et de fil en aiguille sur youtube je vient de voir une vidéo de l'humanité (avec Bolchegeek qui parlait de ce qui fait peur aux milénials) qui évoquait le sujet en citant une vidéo de Feldup dédiée, que je viens de finir. Et genre : c'est exactement ça. Y'a plein "d'étages" de l'horreur qui sont là pour faire peur, mais pas tellement pour avoir un propos. On peut en avoir un (je vais pas le faire car l'AT avait vraiment trop de contraintes xD), mais c'est pas le but.
Je mets ça en relation avec tout le bookstagram des pro du livres qui parlent de leurs projets avec des moodboard ou des listes de troppes. "Oui j'ai trop envie d'écrire un ennemies to lover dans un univers darkacadémia, mais en subvertissant un peu pour entrer dans la romantasy, où tu va vers la douceur tout doucement". Pareil : on peut tout à fait raconter qqch de super intéressant avec ça, mais c'est pas le but.

Et en fait : j'aimerais bien avoir un peu plus d'espace où c'est le but.
Y'en a. Je peux en lire. Mais c'est si galère à publier parce que y'a trois éditeurs et demi que ça intéresse et iels ont pas toustes les sensibilités qu'il faut pour tous les projets.

Bref voilà deso, wishfull thinking. C'est une journée nulle dans une semaine nulle dans un debut d'année que j'en peux déjà plus.

6.3.2025 20:55Ces derniers jours comme j'allais vraiment pas bien, j'ai regardé trop de vidéos sur youtube. En particulier celle de la chaîne "Drawfee...
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Je regarde les sorties du mois sur nosfere, et donc Robert Laffont sort un roman de Nnedi Okorafor qui s'appelle La mort de l'auteur. Pour...

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Je regarde les sorties du mois sur nosfere, et donc Robert Laffont sort un roman de Nnedi Okorafor qui s'appelle La mort de l'auteur. Pour des raisons évidentes le titre m'attire (j'avais lu "Qui a peur de la mort" de la même autrice, qui était sorti chez feu actuSF premier du nom, que j'avais trouvé intéressant mais dont j'étais pas vraiment la cible je crois).
Je suis allé sur le site de l'éditeur (enfin sur ce site insupportable "lisez" qui est la plateforme du groupe Editis, qui dispense toutes les ME dudit groupe d'avoir leur propre site, m'enfin) pour voir si c'était un essai ou une fiction, parce que le titre pourrait être celui d'un essai.
Or donc c'est un roman de SF qui parle d'une autrice de SF qui de base est pas trop comprise (je suppose en partie parce qu'elle est pas super dans la norme, la 4e de couv dit qu'elle est américano-nigériane et paraplégique), jusqu'au jour où elle rencontre le succès et que ça bouleverse sa vie.
J'suis pas mal curiosité (il sort jeudi)

3.3.2025 17:01Je regarde les sorties du mois sur nosfere, et donc Robert Laffont sort un roman de Nnedi Okorafor qui s'appelle La mort de l'auteur. Pour...
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Forsythe (TLDR : c'était chouette)Le premier ballet, Quintett, est jouée sur une musique super répétitive, c'est les mêmes paroles...

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Forsythe (TLDR : c'était chouette)


Le premier ballet, Quintett, est jouée sur une musique super répétitive, c'est les mêmes paroles (deux phrases environ) répétées en boucle. J'avais peur que ce soit lassant trentes minutes de ça, mais en fait c'est assez hypnotique. Et puis y'a un crescendo : au début y'a que la voix, et ensuite de plus en plus d'instruments se joignent, au point qu'on peut mettre la voix en second plan quand on en a marre de la boucle. Et du coup, comme c'est le même air, ça laisse plus de place aux mouvements qui eux sont à chaque fois différents. Et puis y'a une sorte de contraste entre certains moments où les dansaires ont des mouvements presque de pantins (les pieds flex (l'opposé d'en pointe quoi, quand j'étais enfant et que je faisais de la gym c'est ce mot qu'on utilisait ?), le corps plié en deux, etc) et d'autres où iels semblent se réveiller / courir / se jeter de manière ultra-fluide. Ça donnait une impression globale de liberté. Or la liberté + le côté hypnotique de la répétition, ben c'était super satisfaisant à regarder, dans un sens presque stimmy.

Le deuxième ballet, Trio, m'a surprise parce qu'à la répétition le metteur en scène avait dit qu'il y avait une partie en silence et l'autre en musique, mais du coup je m'attendais pas à ce que la musique soit saccadée dans la partie "en musique". Y'a la musique de Beethoven qui coupe vraiment de manière nette en mode "Et je recoupe le son. [et les trois dansaires courrent se repositionner ailleurs]. Et je remets le son".
Étrangement je crois que j'avais préféré à la répétition : peut-être parce que j'étais plus près, peut-être à cause des costumes (en tenue de tous les jours, survêt/débardeur, y'a une meilleure identification qu'avec les costumes qui semblent tous droits sortis de la vie de palace de Zack et Cody : beaucoup de couleurs, mais qui vont pas nécessairement bien ensemble, et donc on dirait les années 2000 mais vues par un adulte qui essaie d'imiter le style "jeune" ou jsp), ou peut-être parce qu'en ayant eu juste un bout au début et à la fin c'était plus direct ? (Il m'a semblé que c'était des bouts plus intenses, ce qui est possible vu que c'est ceux sur lesquels il restait des corrections à faire).
Mais j'aime toujours le côté "ohlala regardez, on a des corps" qui m'avait marqué à la répète et donné envie de voir le spectacle en entier.

Le troisième ballet, Ennemy of the figure, est celui que j'ai le moins compris, car celui avec le plus de dansaires / de choses simultanées à voir. Et aussi c'est le seul dont j'avais pas eu un aperçu préalable avec qq1 qui dit un peu ce qu'on est censé voir (y'avait une présentation avec le spectacle, mais le gars lisait un texte dans un micro qui faisait de l'écho et j'ai rien suivi xD).
Mais du coup c'est aussi celui où y'a le plus d'interprétations, et c'est rigolo parce que l'ami avec qui j'étais a pas les mêmes que moi (quoi qu'elles soient pas incompatible).
Lui, comme au début y'a un bruit fort, puis un corps à terre qui tient une corde qui "bat" (la corde et au sol et quelqu'un lui transmet une onde, ça ressemble un peu à un électrocardiogramme), a pensé que ça pouvait parler d'un meurtre/crime, et de toute l'agitation autour (d'autant que plus tard, y'a deux corps qui se font plaquer contre un mur).
Moi comme tout le monde est habillé en noir et blanc, ça m'évoquait le monde de l'entreprise. J'ai pas spécialement inventé d'histoire par rapport à ça, mais j'ai remarqué des contrastes entre le coté très rigide du noir et blanc et de l'esprit corporate que ça m'évoque, versus des choses très fluides : les mouvements, la corde jaune qui ondule, un mur qui serpente en diagonale au milieu de la scène, etc. (En vrai toutes ces choses sont aussi ambivalentes parce que les mouvements peuvent se figer, la corde se tendre/jouer les électrocardiogramme, et le mur a beau être en forme de S, bah ça reste un mur).
Bref voilà je sais pas trop quoi en conclure, mais c'était chouette aussi.

Et aussi : c'est bien que ce soit trois ballets courts, plutôt qu'un long, pour une première fois à l'opéra. Parce que ça limite la quantité d'information à recevoir pour chacun / ça permet de montrer des choses différentes / et puis ça laisse plus de marge pour tenter des choses un peu cheloues que j'ai bien aimées mais qui auraient pu être lourdes si ça avait duré deux heures 🤔

2.3.2025 17:43Forsythe (TLDR : c'était chouette)Le premier ballet, Quintett, est jouée sur une musique super répétitive, c'est les mêmes paroles...
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Bon du coup la publicité "vous pouvez regarder un bout de répétition gratuitement" de l'opéra national du Rhin (et l'influence de @mag...

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Bon du coup la publicité "vous pouvez regarder un bout de répétition gratuitement" de l'opéra national du Rhin (et l'influence de @mag sur William Forsythe) nous à donné envie de voir le ballet. À 12€ la place on est vraiment tout en haut, ça donnerait presque le vertige, mais on a une jolie vue sur le lustre.

2.3.2025 13:37Bon du coup la publicité "vous pouvez regarder un bout de répétition gratuitement" de l'opéra national du Rhin (et l'influence de @mag...
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Dites en vrai : moi je veux bien que certains trucs soient plus subtiles que leurs titres, mais est-ce qu'on pourrait convenir que "ne pas...

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Dites en vrai : moi je veux bien que certains trucs soient plus subtiles que leurs titres, mais est-ce qu'on pourrait convenir que "ne pas écrire sur les pauvres et les sans pouvoir car tout ce que vous direz sera retenu contre elleux" c'est juste une take de merde ?
J'ai pas lu le bouquin, je précise, grosse flemme.
Mais en fait si ce genre d'idée prend, ca veut dire qu'on pourra plus rien dire de pertinent sur nous même sans être immédiatement disqualifié au motif pété que "parler de nos problèmes ça joue contre nous", alors que c'est ne pas parler de nos problèmes qui est une garantie de ne jamais les résoudre. Ouais, y'a tjs des gens d'extérieur qui essaient de retourner certains outils contre nous, mais on va pas se priver d'outils pour autant. C'est comme dire "ne faites jamais vos courses car ensuite les magasins revendent les infos de quels types de paniers ils ont vendus". Ok, m'enfin on va pas se laisser crever de faim non plus.

1.3.2025 08:34Dites en vrai : moi je veux bien que certains trucs soient plus subtiles que leurs titres, mais est-ce qu'on pourrait convenir que "ne pas...
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"Moi, Freudelina, si je devais continuer à faire de la psychiatrie dans la boue, je le ferai !!"(Si vous avez pas la ref : c'est normal....

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"Moi, Freudelina, si je devais continuer à faire de la psychiatrie dans la boue, je le ferai !!"

(Si vous avez pas la ref : c'est normal. C’est une replique d'une pièce sur la psychiatrie par les étudiants du TNS (théâtre national Strasbourg). C'est le moment du monologue de fin où @lou_de_sel et moi, au deuxième rang, n'avons pas pu retenir un fou rire, pendant que tout le monde était dead sérieux)
(Mon commentaire général sur la pièce c'est que le seul truc pire que de faire une expo avec l'art thérapie des gens, c'est de faire une expo avec la fausse art thérapie créée pour faire un lore à une pièce de théatre racontanr la vie des faux patients. Plein de bons sentiments mais elle est encore loin l'antipsy 😬)

26.2.2025 21:46"Moi, Freudelina, si je devais continuer à faire de la psychiatrie dans la boue, je le ferai !!"(Si vous avez pas la ref : c'est normal....
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Hier soir, deux journalistes sont venues poser des questions au début de notre entrainement de derby (pour mettre en avant ce sport dans un...

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Hier soir, deux journalistes sont venues poser des questions au début de notre entrainement de derby (pour mettre en avant ce sport dans un article).
Du coup, pendant que j'enfilais mes patins, j'entendais les collègues répondre aux questions. Très vite, comme souvent avec le derby, arrive la question de "et du coup l'inclusivité comment ça se passe ? Non parce que c'est quand même un sport qui a une super réputation à ce sujet là".
Et donc la collègue donne la réponse automatique "Oui l'inclusion c'est super important pour nous. Les gens jouent dans l'équipe qu'iels veulent. On va pas vérifier leur genre. Par exemple si y'a une femme trans qui arrive, elle sera tout à fait bienvenue dans l'équipe féminine"
Moi, bondissant de mon banc "oui, enfin y'en a pas quoi".

J'aurais dû me taire, vu que c'était pas le sujet : la non inclusion des meuf trans est systémique des milieux queer, milieu auquel le derby est attenant. Mais le fait est que : j'ai jamais vu une équipe où il y ai plus d'une femme trans (la plupart n'en compte aucune, alors qu'il y a toujours au moins deux ou trois transmasc). Et c'est pas juste parce que "non mais on peut pas forcer les transfem à s'intéresser à notre sport". C'est parce que c'est un sport "en non-mixité : sans hommes cis" et que comme dans tous les endroits où y'a pas de mecs cis, c'est priorité aux afabs. Si t'es autre chose t'as le choix entre longer les murs ou avoir une épée de damocles au dessus de ta tête.

Et bref, en vrai ça me questionne quand même : à quel moment on a une meilleure image en disant "on accueille les femmes trans" alors que c'est pas le cas, qu'en disant "on a conscience du chemin qu'il nous reste à faire, par exemple on aimerait bien que les femmes trans se sentent bienvenues mais pour l'instant elles ne viennent pas trop"

26.2.2025 15:34Hier soir, deux journalistes sont venues poser des questions au début de notre entrainement de derby (pour mettre en avant ce sport dans un...
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En vrai, je fais des blagues et tout. Mais y'a quand même un truc qui me questionne.Ce matin par ex, @DoctriZ demandait des recos...

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En vrai, je fais des blagues et tout. Mais y'a quand même un truc qui me questionne.
Ce matin par ex, @DoctriZ demandait des recos d'imaginaires anar. Et du coup ça me fait penser à ce truc : j'ai jamais eu besoin de dire que j'étais anarchiste. Je parle, je donne mes opinions, et ensuite les gens me lancent "non mais de toute façon, toi Plume, t'es anarchiste". C'est un truc qu'on me disait avant même que je sache ce que le mot recouvre.
Et pareil avec le reste. Genre j'ai déjà entendu des cancel kid expliquer "non mais tu sais c'est important pour moi de me teindre les cheveux, sinon ça se voit pas que je suis queer". Et je suis en mode "mais comment ça, ça se voit pas ? Moi peu importe de quoi j'ai l'air, il suffit que j'ouvre la bouche et je suis grillée ??" Et par ouvrir la bouche, je veux pas dire "pour faire un coming out".
Juste je dis ce que je pense, et ma perspective sur le monde dévoile très bien d'où je parle, selon quelle perspective et préocupations.
L'autre fois je parlais d'une nouvelle que j'avais soumise à une personne du comité édito qui m'a dit "c'est marrant y'a d'autres nouvelles qui étaient queer, mais la tienne je savais qu'elle était spécifiquement écrite par une personne trans, et qu'on serrait amiis dans la vraie vie".
Je suis même pas sûr d'avoir explicité le fait que mes persos étaient trans, dans ce texte-là.

C'est pas la surface qui compte. C'est la profondeur.

Des fois, la surface est un indicateur utile de la profondeur. C'est pratique de labeliser pour pas être totalement à côté de la plaque quand on essaie de savoir ce qu'il y a vraiment en face de nous.
Mais pour vrai, quand je vois des gens êtres absolument obsédés par la surface, je ne peux pas m'empêcher de me demander : "est-ce parce qu'il n'y a aucun fond ?"

25.2.2025 18:18En vrai, je fais des blagues et tout. Mais y'a quand même un truc qui me questionne.Ce matin par ex, @DoctriZ demandait des recos...
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Petite devinette : comment reconnaître un être humain médiocre, version féministe ?Quand on lui demande de se présenter, elle/iel/il...

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Petite devinette : comment reconnaître un être humain médiocre, version féministe ?


Quand on lui demande de se présenter, elle/iel/il répond "je suis ultra féministe woke islamo-gaucho bien pensante".

Y'a rien là-dedans qui présente quoi que ce soit : pas de personnalité, pas de goûts, pas de passion, même pas de métier. Rien. Du vide. Juste une série de termes repris de l'extrême droite. Ça veut dire "j'ai conscience d'être médiocre, rien de mieux qu'un cliché pour régaler les fafs, mais j'aimerais bien qu'on me prenne pour une féministe stylax qui se fout du regard des autres". Ça vient systématiquement des gens les plus insécures, qui vont tout rage quit à la seconde où qq1 leur fera savoir qu'iel ont tort sur un truc (même un truc insignifiant).
Ça ne retourne pas l'insulte, même si ça voudrait bien qu'on le croit.
C'est juste une manière de prévenir toute critique, like "ah tu n'es pas d'accord avec moi ? Moi qui suis ultra féministe woke bien pensante islamogauchiasse !? Mais je suis légitime ok ! J'ai forcément raison par défaut ! Si t'es pas d'accord avec tout ce que je dis, c'est parce que t'es problématique !".
La variation pire, c'est directement dire "je suis unn mauvaiss militantt". C'est pas du syndrome de l'imposteur, c'est une garanti de ne jamais faire d'effort : la médiocrité fait partie de leur "identité", elle aussi, elle est "légitime".

C'est pas de l'humour.
Pour que quelque chose soit drôle, il faut qu'il y ait un contraste. Aka : il faut d'abord être pertinentt, et après seulement faire de l'autodérision si on veut.
En préambule, ce n'est pas un trait d'esprit : C'est un avertissement 😘

25.2.2025 14:58Petite devinette : comment reconnaître un être humain médiocre, version féministe ?Quand on lui demande de se présenter, elle/iel/il...
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Du coup j'ai regardé la saison 2 de bref. En bref : c'était bien cool, et je capte pas trop pourquoi certaines critiques (rares)...

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Du coup j'ai regardé la saison 2 de bref. En bref : c'était bien cool, et je capte pas trop pourquoi certaines critiques (rares) sont si virulentes


Ça raconte l'histoire d'un gars qui est un peu un looser, mais qui se rend compte que sa vie marche pas, et qui finit par apprendre à se remettre en question au lieu de répéter une fois de plus les mêmes erreurs.

Les critiques sont au global excellentes, pour des raisons qui ne sont pas difficiles à deviner : c'est bien réalisé (y'a des idées stylées pour rendre les choses visuellement, en mode métaphore, ce qui me parle bien), c'est drôle (j'ai beaucoup ri) et les personnages ont une vraie complexité (genre y'a plusieurs fois où la série fait des twists en mode "je vais introduire ce personnage comme un cliché sur pattes, et eh en fait t'as vu, y'a pas que ça, il a aussi un point de vue", et du coup on apprend à se mettre à leur place en même temps que le héro, qui a comme problème chronique de pas arriver à le faire, de base), et puis c'est émouvant.
Bref, c'était vraiment nice.
J'ai hésité à regarder parce que les gimmick de la série ont été tant repris que j'avais peur que ce soit lourd, mais comme le format a changé (six épisodes de 30/40 minutes, plutôt que 84 de 2) ça prend pas trop de place les "je l'ai regardé - il m'a regardé - je l'ai regardé - etc".

Le truc c'est que : j'ai commencé à regarder parce que j'ai vu plusieurs queeros cracher sur la série avec moult véhémence. Par "moult véhémence", je veux dire : qui affirmaient que c'était presque krypto fasciste d'avoir des shows pareil. Littéralement, cf cet extrait de chronique sur le blog de médiapart (je sais pas si l'autrice de cet article est queer hein, mais la personne qui l'a partagée j'étais) :

Une telle société, qui bannit ses vigies et encense ses bouffons, nous apprend peut-être quelque chose sur le nouveau visage du fascisme, auquel on sait devoir se préparer sans connaître encore sa figure prochaine...
On se doutait qu'il ne viendrait pas deux fois armé du même bruit de bottes, dans la clameur de foules livrées à l'adoration d'un leader le bras tendu - encore qu'il est des modes gestuelles qui, manifestement, ne se lassent pas de revenir. Peut-être se prépare-t-il plutôt dans cette époque qui nous veut zombies, les yeux tournés vers l'intérieur, et sourds aux cris d'horreur bruissant partout autour.

Et pour de vrai ce que je trouve terrifiant, moi, c'est qu'on puisse écrire des critiques pareilles ??
Oui, les problèmes du personnage sont tous d'ordre relationnel : avec a famille, avec ses amoureuses, avec ses amiis. Mais ça ne veut pas dire que le reste du monde n'existe pas. C'est juste pas le sujet.
On n'est pas "sourds aux cris d'horreur" lié au capitalisme parce qu'on se concentre, le temps d'une mini série, sur l'affectif.
On n'est pas "dans le sillage d'une psychanalyse réactionnaire" juste parce qu'on a conscience que les histoires de famille c'est pas toujours facile, et que parfois ça laisse une empreinte sur la manière dont on gère nos propres relations (parce que souvent, la famille, c'est cette relation dont on ne part pas, même quand elle devient dysfonctionnelle, et qu'on ne répare pas forcément non plus, et donc on apprend juste à accepter des choses qu'on devrait pas accepter).

Le passage qui me marque dit ceci :

Aussi n'y a-t-il pas dans le récit d'autre [...] lutte que celle du sujet pour y voir clair dans ses propres empêchements. Mais un récit à ce point soucieux d'éviter ces questions, de nier la réalité socio-économique qui produit le cadrage intégral de nos existences, n'est pas exactement un récit dépolitisé. Le déni est un cadrage politique, c'est celui du néolibéralisme contemporain, qui entend nous convaincre que les aléas de nos existences sont le fait de notre intempérance psychique. [...] Si nous souffrons, ce n'est que de notre propre chef (c'est dans notre tête), et l'idée qu'il faille éventuellement changer le monde n'a pas la moindre signification dans un tel paradigme. Il n'y a, tout simplement, pas de monde.

Bien sûr, le monde dans lequel on vit à un impact sur nous, et y'a des choses qui ne pourront pas aller mieux tant qu'on vivra dans le capitalisme / avec la montée du fascisme en toile de fond.
Mais on n'est pas uniquement des cas d'étude pour la socio-économie. On est des être humains, on a des failles et des vies émotionnelles. On fait des erreurs et on doit apprendre à les réparer.

Et ça me questionne, ce que ça dit, quand certaines personnes sont si promptes à lever un bouclier quand on le leur dit : des fois c'est toi qui merde. Et ok t'es personne, ta merde est rien à l'échelle du monde. Mais elle affecte négativement ta vie à toi et celle de tes proches. Et c'est pas inutile d'en parler. Pourquoi ça te vénère à ce point de voir un show dont le message global est "se remettre en question, et admettre sa part de responsabilité, c'est chouette" ?

Un axe important du show, c'est qu'une des ex du héro a réalisé un film à succès où elle raconte comment elle a souffert dans sa relation avec lui. Et lui au départ, il veut absolument pas voir le film.
Mais il finit par se rendre compte qu'en fait, le déni le mène à rien : il est le gars du film. Celui qui est bloqué dans le même cycle où il se remet jamais en question et se met jamais à la place des autres. Et il a pas envie d'être le gars du film. Alors il décide de changer.

Et les gens qui détestent la série, je ne peux pas m'empêcher de me demander : à quel point c'est parce que vous aussi, vous êtes le gars du film ? Like : celui qui ne se rend pas compte qu'il est "le gars du film" ?

I mean pourquoi c'est si dur de regarder quelqu'un qui travaille sur lui ? Pourquoi vous voulez faire comme si c'était forcément une galipette pour ne pas voir LES VRAIS PROBLÈMES ?
La réalité, elle est complexe, en fait.
On peut avoir des problèmes systémiques et des problèmes individuels. L'un empêche pas l'autre. (Et btw Bref ne nie pas l'existance des pb systémique en n'en parlant pas, par contre la critique nie les problèmes relationnels en refusant si fort qu'ils soient le sujet centrale d'une série. Et c'est ça qui est problématique, si vous voulez mon avis)

24.2.2025 19:05Du coup j'ai regardé la saison 2 de bref. En bref : c'était bien cool, et je capte pas trop pourquoi certaines critiques (rares)...
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La vérité, c'est que n'importe qui peut être coupable ou victime de violence (y compris les violences sexuelles). Y'a des choses qui...

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La vérité, c'est que n'importe qui peut être coupable ou victime de violence (y compris les violences sexuelles). Y'a des choses qui rendent plus probable d'être l'un ou l'autre, mais c'est pas une science exacte. Et par ailleurs : rien n'empêche d'être les deux.
Considérer qu'on est soit l'un soit l'autre en raison d'une identité intrinsèque (révélée par la violence) masculine ou féminine, c'est de la merde essentialisante. Et ça reste de la merde essentialisante même si on change les définitions de masculin et de féminin pour prendre en compte certains angles morts dont on a eu connaissance (like "oui ok y'a des hommes qui sont victimes, mais j'ai qu'à déclarer a posteriori qu'en fait c'était des femmes, kinda, et voilà")
Also : on peut pas parler correctement de transphobie, et encore moins de transmisogynie, si on la pense uniquement comme un cas particulier de sexisme, et qu'on omet la partie où les personnes trans sont aussi renvoyée à la masculinité (assignée ou choisie) au sens de "on présume que les personnes trans, et les femmes trans en particulier, sont violentes" (ce qu'on ne fait pas avec les femmes cis ou les gens ok à l'idée d'être définit comme afab)

23.2.2025 17:30La vérité, c'est que n'importe qui peut être coupable ou victime de violence (y compris les violences sexuelles). Y'a des choses qui...
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