Covid : où sont passées les féministes ? | À ta santé camarade ! #10
« À ta santé camarade ! » est une chronique mensuelle des Canards Masquées. Cette dixième mouture décrypte comment, comme d’autre groupes politiques, les féministes ont abandonné la protection communautaire contre le Covid. Après les élans de solidarité du début de la pandémie, le « retour à la normale » a été un recentrement validiste, qui a laissé de côté nombre de femmes et de minorités de genre, tout en dévoyant certains outils et slogans féministes. Mais il n’est jamais trop tard : un féminisme radicalement antivalidiste est possible.
lien : rebellyon.info/Covid-ou-sont-p…
12.3.2025 10:21Covid : où sont passées les féministes ? | À ta santé camarade ! #10Annulation du projet Spectrum 10K
Lancé en aout 2021, le projet Spectrum 10K, dirigé par l’équipe de Simon Baron-Cohen au Centre de recherche sur l’autisme de l’Université de Cambridge, visait à constituer une base de données de 10 000 échantillons d’ADN pour explorer les facteurs génétiques et environnementaux liés à l’autisme et aux problèmes de santé qui l’accompagnent.
Après une large consultation avec la communauté autiste, l’équipe de recherche a annoncé ce 30 janvier 2025 l’annulation définitive du projet.
Un projet de recherche largement critiqué dès son lancement
Dès son lancement, le projet Spectrum 10K a été vivement critiqué par de nombreuses personnes autistes, des chercheur·euse·s spécialisé.e.s dans l’autisme, et des organisations de défense des droits des personnes autistes. Les opposant·e·s ont exprimé de profondes inquiétudes sur l'éthique du projet, son manque de transparence et le risque d'une dérive eugéniste.
source : autisme.brussels/fr/actualite/…
9.3.2025 06:59Echos d'Autidacts.org - Semaine 05, 2025 | Maison de l’autismeFIN DE VIE : UNE LOI INUTILE ET DANGEREUSE – PARTIE 2
Par Elisa Rojas
Ce texte est la version longue de la Tribune parue dans Le Monde du 13 février 2025. Il détaille de façon plus complète mes arguments contre le projet de loi « fin de vie. » J’ai décidé de le publier sur mon Blog en quatre parties.
Une mission parlementaire chargée d’évaluer l’application des textes en vigueur a conclu, en mars 2023, que le cadre actuel de la loi CLAEYS-LEONETTI répondait à la majorité de cas de personnes en fin de vie, et que les situations qu’elle ne couvrait pas, à savoir les personnes dont le pronostic vital n’était pas engagé à court terme et souhaitant mettre fin à leurs jours, étaient minoritaires. Plus important encore, le rapport a souligné que les malades pris en charge de manière adéquate ne demandaient plus à mourir et que les difficultés majeures en matière de fin de vie résidaient dans l’accès insatisfaisant aux soins palliatifs et la méconnaissance des dispositions existantespar les patients et les soignants. Les conclusions de cette mission d’évaluation sont donc venues démentir formellement les propos de ceux qui justifient ce projet de loi par la supposée insuffisance des lois CLAEYS-LEONETTI.
Une demande massive des malades inexistante
Lorsque que le député Olivier FALORNI affirme [1] :« Cette loi est attendue par des millions de Français. » De quels Français parle-t-il ? Y a-t-il des millions de français malades, en fin de vie, qui attendent impatiemment l’adoption de ce texte pour en finir avec la vie ? Évidemment non. Il ne peut donc s’agir que des 184 personnes qui ont participé à la Convention citoyenne dédiée au sujet ou des quelques milliers de personnes sondées par l’IFOP sur la commande de l’association de lobbying la plus puissante sur la question, l’ADMD [2].
Quelle que soit la tentative de représentativité des échantillons consultés, tant lors de la Convention citoyenne que du sondage précité, il convient de relever qu’à chaque fois, il a été demandé à des personnes majoritairement valides de se prononcer en se projetant de façon fictive dans des réalités (la maladie, la dépendance, le handicap, la souffrance physique et morale, la proximité de la mort) qu’ils ne vivent pas mais craignent sans les connaître, tandis que la voix de celles et ceux qui font déjà l’expérience concrète de ces réalités, et dont la vie sera possiblement écourtée par la réforme, a été opportunément écartée ou minorée alors qu’elle aurait dû être prépondérante pour ne pas dire décisive.
[...]
lien : auxmarchesdupalais.wordpress.c…
17.2.2025 19:19FIN DE VIE : UNE LOI INUTILE ET DANGEREUSE – PARTIE 2Une grossesse ordinaire : « La grossesse m’a permis de faire confiance à mon propre corps, d’en constater toute cette force dont je n’étais pas consciente »
Sushina Lagouje, professeure, maman d’une petite fille de 4 ans, et autrice quand il lui reste un peu de temps, a sorti en janvier 2025 un livre témoignage aux éditions Double ponctuation intitulé “Une grossesse ordinaire”. Cette femme, handicapée par une tétraplégie et se déplaçant en fauteuil roulant électrique, y raconte son parcours pour devenir mère. Un récit extrêmement rare sur les discriminations que peuvent subir les personnes en situation de handicap, notamment sexisées, pour accéder à la parentalité.
lien : lesoursesaplumes.info/2025/02/…
#tétraplégie #handiparentalité #handicap
16.2.2025 10:32Une grossesse ordinaire : "La grossesse m'a personnellement permis de faire confiance à mon propre corps, d’en constater toute cette force dont je n'é...Condamné·es à mort par Covid | Katie Tastrom
Katie Tastrom est une militante antivalidiste qui a travaillé comme avocate, assistante sociale et travailleuse du sexe. Son travail a été publié dans les anthologies Burn It Down : Feminist Manifestos for the Revolution et Nourishing Resistance : Stories of Food, Protest, and Mutual Aid, ainsi que dans de nombreux médias dont Truthout, Rewire et Rooted in Rights. Le texte qui suit est un extrait de son premier livre, A People's Guide to Abolition and Disability Justice, publié en mai 2024 par PM Press.
[...]
source : Cabrioles · Carnet de recherche pour l'Autodéfense Sanitaire
lien : cabrioles.substack.com/p/conda…
Sud Educ : Quels sont les liens entre l’État et les associations gestionnaires ?
Elena Chamorro : Les associations gestionnaires sont des partenaires de l’État. Elles ont un rôle de délégation de service public. Elles ont la responsabilité, comme je l’ai dit, de la gestion des établissements et services pour personnes handicapées et elles co-construisent, comme je l’ai aussi évoqué, les politiques du handicap. Elles siègent et ont une voix dominante dans des instances de concertation comme le CNCPH (Conseil national consultatif des personnes handicapées), elles participent aux travaux des commissions dans les MDPH (Maisons départementales des personnes handicapées), notamment à la Commission des droits et de l’autonomie des personnes handicapées, qui décide de l’attribution des droits et des prestations, et des orientations pour les personnes handicapées – éventuellement vers les structures, bien évidemment. Elles siègent également dans les commissions rattachées aux ARS et contribuent à l’élaboration des programmes de santé ou de planification de l’offre du médico-social.
Sud Educ : Pourquoi cette délégation de service public en France ?
Elena Chamorro : Les principales associations naissent dans les années 1940 – 1950 pour créer des structures et des services.
La délégation de la gestion des établissements pour personnes handicapées aux associations gestionnaires en France remonte à l’après Seconde Guerre Mondiale. Comme l’explique Capucine Lemaire dans sa contribution à l’ouvrage « En finir avec les idées fausses sur le handicap », publié par les éditions de l’Atelier :
« C’est avec la création de la sécurité sociale que l’âge d’or des « gestionnaires » est proclamé, puisqu’une délégation est donnée par l’État à ces associations pour créer des institutions, afin de prendre en charge les différents handicaps. L’installation massive dans les années 50 et 60 dans toute la France d’établissements remplace l’hospice ou l’asile.
On parle alors de « lieux ouverts » par rapport à l’enfermement hospitalier. »
Les budgets alloués par l’État sont importants et avec l’épidémie de poliomyélite antérieure aiguë qui sévit jusqu’en 1958 (date de l’arrivée du vaccin) beaucoup d’enfants arrivent dans ces lieux.
Ensuite, la loi du 30 juin 1975 reconnaît officiellement le rôle des associations dans la création et la gestion des établissements spécialisés.
L’État et les collectivités locales ont donc confié cette mission aux associations qui bénéficient de financements publics mais qui conservent une certaine autonomie. C’est une forme de désengagement de la part de l’État, justifiée par la reconnaissance d’une expertise dans le domaine du handicap à ces associations.
lien mediapart : blogs.mediapart.fr/elena-chamo…
#AssociationsGestionnaires #handicap #Etat #politique #desinstitutionnalisation
7.2.2025 12:12Associations gestionnaires : kesako ?"Je ne vois pas plus d’automutilation que quand j’ai commencé à exercer il y a dix ans, en revanche on en parle beaucoup plus qu’avant. C’est comme les cas de TDAH ou TSA qui se multiplient : ce n’est pas une épidémie, c’est simplement que les gens ont plus accès à l’information et donc au diagnostic. Blâmer la pandémie, selon moi, c’est désigner un coupable externe pour ne pas se pencher sur des problèmes structurels qui demanderaient de vraies politiques d’accès aux soins et sur la façon dont l’organisation de la société crée de la souffrance"
lien : cabrioles.substack.com/p/lisol…
#pandémie #covid #confinement #autisme #tdah #diagnostic #cabrioles #autodefensesanitaire
5.2.2025 15:16"Je ne vois pas plus d’automutilation que quand j’ai commencé à exercer il y a dix ans, en rev...Ils ont volé internet : Cory Doctorow appelle à la destruction des Big Tech
Voici un auteur loin d’être inconnu dans nos colonnes : le journaliste et activiste canadien Cory Doctorow oeuvre dans deux genres qu’on différencierait à tort distincts. D’un côté la science-fiction, de l’autre, les droits numériques. Figure influente dans les domaines de la technologie, de la liberté d’Internet et de la culture libre, il revient avec Le Rapt d’internet (trad. Anne Lemoine), chez C & F Éditions.
Doctorow estime en effet que les grandes entreprises technologiques ne sont pas réformables. Il rejette l’idée de simplement les réguler ou de s’en accommoder : cet ouvrage est un manifeste pour les démanteler et reprendre le contrôle des outils numériques.
Mais il ne s’agit pas non plus d’un plaidoyer contre la technologie elle-même. Le problème ne réside pas dans les outils, mais dans ceux qui les contrôlent et les intérêts qu’ils servent. On ne diabolise pas les outils en soi : un couteau servira selon les intentions à couper de la nourriture ou commettre un meurtre.
lien : actualitte.com/article/121737/…
3.2.2025 15:30Ils ont volé internet : Cory Doctorow appelle à la destruction des Big TechJe ne fais que repartager cet article :
RemAIDES, n° 129 - oct. 2024 - « In Extremis »
La dissolution à l’issue des élections européennes, le 9 juin, voulue par le chef de l’État, et le timing express de la dernière campagne des législatives (trois semaines !) ont eu pour conséquence de radicaliser, davantage encore, les propositions programmatiques des partis et de renforcer les tensions politiques, à l’œuvre depuis des mois [...] Pour la première fois, des associations, en nombre, ont pris ouvertement position dans le cadre de ces élections pour faire barrage à un projet qui, bien qu’il prétende le contraire, se situe « hors de la démocratie et de la République », comme le rappelait alors Camille Spire, présidente de AIDES.
Pourquoi un tel engagement ? Sans doute parce que le péril est désormais imminent [...] « Depuis quarante ans, AIDES est engagée dans la lutte contre l’épidémie de VIH qui repose sur la défense des droits des personnes discriminées et stigmatisées, en premier lieu les personnes vivant avec le VIH et toutes les personnes appartenant aux groupes les plus exposés : les homosexuels masculins, les personnes étrangères, les personnes usagères de drogues, les personnes détenues, les travailleurs et travailleuses du sexe, les personnes trans », rappelait Camille Spire dans le contexte électoral d’alors ; soulignant que les combats de AIDES, tout comme les principes et les valeurs qui les sous-tendent, ont permis des avancées favorables à l’ensemble de la société française, bien au-delà des personnes concernées par l’épidémie de VIH. On peut citer l’échange de seringues, les lois sur les droits des malades, les appartements de coordination thérapeutique, les centres d’accueil pour les personnes consommatrices de drogues, l’aide médicale de l’État, etc. Ces combats (gagnés) ont bel et bien profité à l’ensemble de la société, confortant une vision égalitaire, un souci de tous et toutes ; soit l’exact opposé de ce qui est proposé, aujourd’hui comme hier, par l’extrême droite.
[...]
Dans le champ de la santé qui est le nôtre, mais plus largement dans celui des libertés publiques, de l’égalité (d’accès, de traitement, etc.), des droits des minorités, les motifs de préoccupation étaient réels, forts. Ils le sont toujours. Une fois encore, nous avons senti le vent du boulet. Désormais, à chaque élection, celui-ci passe de plus en plus près. Des commentateurs-rices ont parfois ironisé sur l’impréparation de l’extrême droite. Mais nous, étions-nous préparés-es à faire face à ce qui aurait pu arriver en cas de victoire de l’extrême droite ? Il suffit de lire son programme pour en comprendre les implications. Il suffit de regarder partout où l’extrême droite avance ses pions illibéraux contre la société civile et la solidarité pour en saisir les ravages. Il est encore temps de se préparer. In extremis.
source : aides.org/remaides/numero-129
31.1.2025 19:43Je ne fais que repartager cet article :